Laissons mourir les vieux

Kevin est jeune, il a tout ce dont il a besoin. Mais sa belle vie ouatée, que le végétarien passe entre réseaux sociaux et fitness, le dégoûte de plus en plus. Quand il apprend que son père faisait partie d’un mouvement contestataire dans les années 80, il décide de faire de même. Fini la belle vie, bonjour la révolution. Il fonde alors une communauté avec son ami Manuel. Rite de passage des néo-rebelles? Lancer son smartphone contre le mur. Ils se mettent en quête de slogans, mais trouver les bons mots quand on n’a pas de véritable but s’avère une tâche bien difficile… Leurs propres parents ont fait de bien meilleurs rebelles! Le premier film de Juri Steinhart traite de l’insatisfaction d’une génération qui semble tout avoir – et c’est exactement pour cela qu’elle se sent perdue. Grâce à d’intenses images en noir et blanc, on voit ses personnages se lâcher et partir avec humour à la recherche de leurs propres idéaux. (Zurich Film Festival)