Annette

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Bande-annonce 5

Résumés(1)

Los Angeles, de nos jours. Henry est un comédien de stand-up à l’humour féroce. Ann, une cantatrice de renommée internationale. Ensemble, sous le feu des projecteurs, ils forment un couple épanoui et glamour. La naissance de leur premier enfant, Annette, une fillette mystérieuse au destin exceptionnel, va bouleverser leur vie. (UGC Distribution)

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Critiques (5)

Marigold 

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anglais This is a film that tries to kill a man to save him. Nobody can rip a man's eyes out of his head and turn them inside out like Carax. You stare into the abyss and it stares into you. For me, it is a surprisingly intimate film about pain, self-deception and fatherhood, about the illusions in which we lose ourselves, and also about the fact that film as the ultimate illusion can sometimes tear off all masks. Rationality is overrated, imagination will save the world. Or at least give it a decent funeral. ()

JFL 

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anglais Annette can be described as Carax’s Southland Tales, as it also raises great expectations that it doesn’t live up to, while presenting a distinctive and tenaciously conceptual vision that is both easy to brush off and fulfilling to interpret, and it also goes stubbornly against the grain, seeming obstinately serious while offering an inwardly atypical and subversive spectacle that, however, exposes and adores all spectacles in equal measure. If we look for parallels to Annette and delve deeper into Carax’s cinephilia, we may also arrive at Jacques Demy and his ultra-kitschy and, at the same time, subtly self-reflective and totally self-assured musicals, which looked misguided next to the New Wave of the time, though they were essentially New Wave due to their obstinate formality and artificiality. Similarly, Carax’s treatment of the screenplay by Sparks tells a story that is banal at its core; in this case, a tabloid romance from the world of show business, full of grand emotions. He presents it to us gnawed down not only to the marrow, but also to its essential theatricality, self-centred pomposity and performativity. If in Holy Motors he showed film as a medium of deception and illusion, even as he simultaneously sang their praises and elevated the nude king himself to an enchanting phoenix, in Annette he constantly presents the artificiality, unreality and lifelessness of his opera from the world of alt-pop music videos. Films that don’t give us what we want are actually in some ways the most honest and unexpectedly fascinating. ()

Dionysos 

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français Neobaroque a perdu son néo, il ne reste que le baroque, dont le poids du balast imprégné d'ornements aurait peut-être dû être un autre bijou dans le chapelet des réalisations ironiques du cinéma du look, mais la répétition du mantra de la prière se révèle ici comme une arme à double tranchant dont Carax s'est blessé cette fois-ci : la répétition de la forme a dilué sa véritable force, qui était la force de la négation justement à travers une forme incompatible avec la convention, au point que la négation de la négation (=forme) a engendré une simple mathématique - en multipliant deux moins, on obtient un plus, qui n'est rien d'autre que la valorisation du contenu lui-même. Et dans ce contenu, je n'ai vu rien d'autre que la convention, à laquelle un autre vecteur narratif et parfois un ton comique ont été ajoutés, mais ni l'un ni l'autre ne suffisent à s'en libérer. Symptomatiquement, la subversion et le jeu avec les formes génériques (la comédie musicale, le mélodrame, le conte de fées, etc.) ne sont rien de plus que quelque chose que nous avons déjà vu dans d'autres œuvres plus commerciales, car cette "postmodernité" a déjà été privatisée par Hollywood depuis longtemps. Ainsi, Hollywood a finalement rattrapé Carax et l'a enveloppé comme un abîme dans lequel il est en effet dangereux de regarder, car selon ce point de vue, le cinéma du look peut se transformer en cinéma du don't look. Le néobaroque a toujours commencé par une douceur kitsch apparente pour devenir amer, mais cette transition a été (dans ses meilleures œuvres) causée principalement par l'inversion des conventions des formes données, tandis que lorsque nous voulons simplement répéter cette courbe dramatique néobaroque au niveau du contenu, nous obtenons toujours seulement la convention qui s'insinue en douce. Peut-être la transformation de la marionnette en être vivant devait-elle être une indication interprétative de la mission en abyme de l'auteur, que Carax voulait convaincre le spectateur à la dernière minute que son film n'est pas seulement un Petit Poucet insipide qui avale le budget, mais une œuvre contenant la vie. Cependant, même dans cette dernière tentative (qui n'est rien d'autre qu'une réplication des désirs hollywoodiens), il a échoué. ()

angel74 

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anglais The unusual musical Annette, adapted from the stage production, is a brilliantly crafted tragic romance, both cinematically and musically, and it also works well as a sharp critique of the artificial world of show business, which leaves no room for true love. It is certainly not a movie that will appeal to the masses, but it will certainly find an audience. Fans of the band Sparks and of Adam Driver, who is here in top acting form, will be over the moon (75%) ()

Ivi06 

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français Le film musical est en lui-même un genre qui divise le public, et je pense justement qu’Annette en divisera même les amateurs en deux camps : soit vous serez enthousiasmés par cet opéra rock, soit il vous laissera perplexe. Personnellement, j’appartiens à cette deuxième catégorie. Annette est une histoire poétique sur l’amour, la jalousie professionnelle, le revers de médaille de la popularité, mais aussi sur la paternité et le pardon. Dès la première minute du film, j’ai eu l’impression qu’il allait être très spécial. La musique des frères Mael (alias le groupe Sparks) est entraînante et je n’ai pas un seul reproche à formuler à cet égard, mais j’ai parfois trouvé les paroles un peu répétitives, à tel point que quelques jours après avoir vu le film, « We love each other so much » me résonnait toujours dans la tête. J’apprécie vraiment le fait que l’histoire elle-même, bien qu’assez simple, soit présentée de manière très imprévisible. La plupart du temps, je n’avais aucune idée de la direction que le film allait prendre, et j’ai donc eu beaucoup de surprises. Par exemple, la naissance du bébé marionnette ayant manifestement hérité des oreilles d’Adam Driver. Je peux comprendre cette décision d’un point de vue artistique, car métaphoriquement, Annette devient effectivement la marionnette de ses parents qui l’utilisent à leurs propres fins, mais j’ai trouvé cela très déroutant au point d’en être comique. Toutefois, c’est peut-être aussi ce qui rend la scène finale de la « transformation de Pinocchio » d’autant plus puissante et émouvante. Marillon Cottilard est plutôt insipide ici à côté de ses partenaires de jeu. Adam Driver livre une fois de plus une prestation emballante, et son ami le chef d’orchestre (Simon Helberg) m’a charmée par sa performance. J’aurais aimé que le film lui fasse plus de place, car les rôles dramatiques lui conviennent bien. C’est pourquoi j’espère le voir plus souvent dans un tel registre. Alors, d’où vient donc ce sentiment de perplexité à l’égard du film ? Les chansons interprétées par Cottilard et Driver ne m’ont pas vraiment flatté les oreilles, et leur fille Annette m’a plutôt fait penser à la poupée de Chucky. Enfin, il y a le fait que ce film est un mélange de genres onirique et plein de surprises qui donne l’impression d’être un peu fouillis, mais qui est aussi paradoxalement très ordinaire, ce qui peut au final s’avérer un peu déroutant. ()