Ceci est mon corps (S01E03)

Ce dernier volet est consacré aux corps atypiques. La danse n’a pas toujours eu le corps parfait, performant et athlétique. Dans un siècle où le corps a pris l’importance qu’on lui connaît, elle a sans cesse interrogé son/notre rapport à lui, à la norme, aux canons de la beauté ou de la laideur, et très tôt mis en scène des hommes et des femmes qui leur échappaient. Elle nous tend un miroir déformant. Le corps du danseur classique pourrait être l'incarnation d'un idéal physique, objectif, et universel. On parle de canon ou de perfection à propos d'un corps fin, musculeux, sec et tonique, soit à peu de choses près l'archétype du danseur russe, mondialement répandu aujourd'hui dans tous les corps de ballet ou compagnies de danse. Mais, même si ce canon reste l'étalon anatomique, au cours du XXème siècle, d'autres corps se sont mis à danser sous le regard des autres : des corps gros, des corps trop jeunes ou trop vieux, handicapés, transsexuels, mutilés, empêchés, mal formés, déguisés... Ce film se propose de retracer l'histoire de ces corps atypiques, de raconter, en creux, la façon dont la société les intègre (ou pas), et le rapport qu'elle entretient avec eux. Une histoire de l'évolution des canons de beauté au XXème siècle à travers la danse. (Arte)