Bernadette Lafont et Dieu créa la femme libre

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Un portrait sensible de Bernadette Lafont, disparue en 2013, comédienne aux choix audacieux, égérie de la Nouvelle Vague et du féminisme, dotée d'un immense appétit de vivre. Au fil des années 1960, Bernadette Lafont s'affirme comme une actrice audacieuse et une égérie féministe réglant son compte au machisme (Les stances à Sophie de Moshé Mizrahi). Curieuse et volontiers excentrique (jusqu'à adopter de délirantes tenues), elle fait preuve d'une totale liberté, suivant son instinct plutôt que son imprésario, lorsqu'on lui propose le désormais mythique La maman et la putain. Porté par la voix gouailleuse de la comédienne – avec laquelle la réalisatrice s'est entretenue peu avant son décès en 2013 –, ce portrait tout en sensibilité emprunte de lumineux chemins de traverse au cœur des Cévennes, pour capter l'appétit de vivre de son modèle, son caractère bien trempé mais pudique et son tempérament méridional à la fois chaleureux et austère. Des entretiens complices avec, entre autres, ses petites-filles ou Bulle Ogier, l'amie de toujours, avec qui elle a partagé des films et le chagrin de perdre un enfant (sa fille Pauline, disparue en 1988), ponctuent des archives où jaillissent sa beauté solaire et son franc-parler. (Arte)

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