Puppet Killer

À première vue, vous seriez tentés de penser qu’on vous embarque au pays du déjà-vu et des clichés par paquets de dix. Après tout, ce n’est pas totalement faux, puisqu’on cause ici d’une bande d’ados qui se réunissent dans une cabane au fond des bois, avant de se faire dessouder dans les règles de l’art…. Maaaaaais, y a pô que ça, les amis : en fine connaisseuse du genre, Lisa Ovies en détourne tous les codes pour nous offrir un croisement absolument unique, qu’on pourrait définir par… ahem… Le noël des Muppets dans la cabane d’Evil Dead. Et, au rayon des poupées psychopathes, Simon est sans conteste le digne successeur de Chucky. À ceci près que Simon a une culture cinématographique de ouf, après avoir maté tous les classiques de l’horreur avec Jamie. Mais Jamie l’a lâchement abandonné pour grandir et devenir un ado. Forcément, quand ce dernier revient dans la cabane familiale avec ses copains, Simon n’a qu’une seule idée en tête : se farcir toute la bande en imitant les mises à mort les plus mythiques du genre… N’étant pas avare en idées complètement loufoques, Lisa Ovies choisit délibérément des acteurs bien trop âgés pour jouer des ados – Aleks Paunovic approchait les 50 balais lors du tournage. Cette combinaison absolument insensée pour tout esprit rationnel fait de Puppet Killer une expérience exceptionnelle à voir de toute urgence ! (Brussels International Fantastic Film Festival)