Un homme à moitié

Film de l'époque où l'homme blanc en costume symbolisait l'existence de l'Homme et la bourgeoisie pouvait se noyer dans la déchirure de l'esprit sans avoir à se confronter à la réalité qui lui échappait depuis longtemps déjà : mais ce n'est pas là la moitié de cet homme, car notre homme de cinéma, au contraire, par son catatonisme excité, parvient de manière constante à un point où aucune conséquence ne peut s'échapper - il devient entier, dans le pouvoir de sa décision de devenir un témoin impuissant de sa propre vie, s'il est saisi par la totalité du temps. Car le film, qui avance à chaque instant vers l'arrière, lorsque le film se déroule à partir de la bobine pour s'enrouler immédiatement sur le disque du temps, qui se referme en une perfection circulaire, dont la folie de la vérité crie la vérité sur l'impossibilité d'échapper, nous rappelle à demi-mot qu'il vaut mieux vivre nos vies en androgynes de l'esprit divisés. (28/05/2022)