Moloch

L'atmosphère oppressante du Nid de l'Aigle, qui tente vainement de s'élever au-dessus du brouillard et de la mort que son propriétaire aidait à déchaîner dans les vallées de toute l'Europe. Tout le film décrit en fait l'effort/illusion du vieil homme mélancolique et de plus en plus rapide de s'échapper du poids destructeur du monde extérieur, dont il se doute déjà qu'il aura des conséquences fatales pour lui. C'est pourquoi son refuge se transforme en une sorte de visite estivale (comme chez des parents), où Adik, aspirant à oublier ne serait-ce qu'un instant la destruction imminente de lui-même et de son "œuvre" millénaire, rencontre un amour infantile et irréalisable pour Eva (comme un amour d'été pour une cousine éloignée). Et tout comme un enfant se persuade qu'en ne pensant pas à la rentrée scolaire (ou au front de l'Est), il pourra prolonger son rêve estival, Hitler et Eva se retrouvent cloîtrés dans leur refuge, où le temps s'arrête presque réellement, car, comme tout ce qui se trouve à proximité de ce leader, il est également en train de mourir lentement. J'admire Sokurov d'avoir réussi à saisir cela et je ne peux que féliciter l'auteur du scénario pour le Prix du scénario. (18/02/2014)

One of the films that inevitably must have a very controversial rating. An attempt at "culture for the demanding" - and who wouldn't want to be considered an aesthete... Such a film will either appeal to you, or you will die of boredom while watching it. For me, it is an unnecessary film that attempts satire, but uses problematic methods and tools in doing so. The long shots are ultimately boring, the story practically non-existent, and the characters are bizarre but rather embarrassing, not unsettling or provocative in any way. As for parody, it is not funny enough. A cold, impersonally directed film - a calculation for festival audiences... Overall impression 25%. (13/11/2007)