Buffalo Death Mask

Sur le fond d’une trame musicale envoûtante, s’ouvre, à l’écran, l’image granuleuse en noir et blanc d’un masque mortuaire. Quelques secondes plus tard, apparaît un visage blême qui, ressemblant étrangement à ce masque — dorénavant en vie —, dévisage la caméra. Commence, dès lors, une conversation entre deux amis séropositifs, le cinéaste Mike Hoolboom et l’artiste Stephen Andrews qui, souvent poignante et dépourvue de pathos, s’installe en filigrane, pendant que défile un montage d’images intrigantes illustrant la ville de New York. Ces images renforcissant, de manière symbolique, le dialogue qui transporte le spectateur à l’époque où les médicaments antiviraux n’étaient pas encore disponibles, rend explicite l’impact dramatique du vih/sida: la perte d’amis, la survie, le deuil, la mémoire, l’amour et la vie communautaire, réactualisé à travers le regard que porte Hoolboom et Andrews sur leur propre vie. (Festival International du Film sur l'Art (Le FIFA))