Vladimir et Rosa

  • France Vladimir et Rosa

Résumés(1)

En 1971, huit militants américains furent accusés de "conspiration en vue de provoquer une émeute" et jugés lors du procès dit des "huit de Chicago". Jean-Luc Godard et Jean-Pierre Gorin proposent de rejouer ce procès mais sur le mode burlesque : un juge se nomme Ernest Adolf Himmler, dessine sur les playmates de Playboy au lieu d'écouter les témoignages...Un surprenant mélange de cinéma politique et de dérision qui caricature la justice bourgeoise. (Gaumont)

(plus)

Critiques (1)

Dionysos 

Toutes les critiques de l’utilisateur·trice

français Tout comme elle cherchait une nouvelle forme et de nouvelles relations au sein de la société, le groupe Dziga Vertov cherchait de nouvelles formes et de nouvelles relations à l'intérieur du cinéma. La discontinuité de l'essai politique, alternant réflexions générales et démonstration concrète des aspects spécifiques de la lutte anticapitaliste (des Black Panthers au prolétariat en passant par les combattantes des droits des femmes), se mêle à des scènes ayant une valeur narrative presque didactique, dont le but est de déconstruire le processus scénarisé de la justice américaine, dont les parallèles avec le procès nazi de Grigori Dimitrov après l'incendie du Reichstag sont purement fortuits. La révolution à travers le film ou le film sur la révolution pour la révolution; un film qui réfléchit constamment sur lui-même; un film qui sait ce qu'il veut, mais qui ne sait pas comment - et s'il doit réellement être nouveau, alors il ne peut pas le savoir à l'avance. Et c'est précisément cette recherche du "comment" nouveau qui est le véritable objectif du film. /// Mais pour ne pas faire que des éloges, on peut parfois trop voir les conditions de production spartiates du groupe mentionné ci-dessus sur "Vladimir et Rosa", dont les conditions économiques n'étaient visiblement pas les plus brillantes (et c'est justement ce film qui devait combler les lacunes après le tournage coûteux des scènes pour le film palestinien, qui sont finalement devenus "Ici et Ailleurs") - certaines scènes ressemblent davantage à des "sketches" tournés dans une cave quelque part. Cette fois-ci, il y avait aussi un peu plus de didactisme et de travestissement au détriment de la réflexion philosophique et politique. ()