Résumés(1)

Elena Torlato-Favrini, une comtesse italienne belle et riche, renverse un homme, Roger Lennox, avec sa belle voiture. Après lui avoir porté secours Elena ramène l’accidenté dans sa maison du lac Léman et le laisse s’y installer. L’apathie et la nature introvertie de Roger ne tarde pas à déteindre sur Elena qui se détache peu à peu de la conduite des entreprises dont elle est l’héritière. Mais bientôt lassée par son nouveau compagnon, Elena profite d’une balade en barque pour le jeter à l’eau et le laisser se noyer. Alors qu’elle a repris, impassible, sa vie active, Elena voit revenir un homme au physique en tout point identique à celui de Roger. Bien que peu crédule lorsque ce dernier affirme être le frère du défunt, la comtesse laisse le troublant sosie s’installer à son tour dans sa vie… (LaCinetek)

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Critiques (1)

Dionysos 

Toutes les critiques de l’utilisateur·trice

français Impressionnant, comment Godard parvient à réaliser un film sur un amour particulier tout en développant en même temps un discours sur l'amour en général. Impressionnant, comment le mouvement de la caméra relie dans une même direction de gauche à droite l'espace diégétique et non diégétique (deux pièces avec deux couples de personnages dans une maison avec une vue sur la mer), puis relie les deux situations dans la direction opposée grâce au son (le cri des mouettes, qui s'installe plutôt subconsciemment dans la perception du spectateur, car il est déjà contraint de suivre plusieurs autres lignes visuelles et sonores). Une incroyable recontextualisation des expériences et des idées visuelles et littéraires. Magnifique caméra nostalgique, étrangement doucement douloureuse de Lubtchansky. /// L'amour, c'est être un témoin actif et aléatoire de sa propre transformation : quel est le sentiment de regarder en arrière à l'époque de l'amour le plus intense, que nous ne vivons jamais en tant que tel, seulement rétrospectivement : "en saisissant ce début du bonheur, nous sommes peut-être les premiers à le détruire". L'engagement ciblé de la légende Alain Delon et le titre autoréflexif "La nouvelle vague" ne sont que d'autres "saisies" d'une époque cinématographique déjà éteinte (on ressent de la tristesse ironique de Godard vis-à-vis des personnages capitalistes et des valets - en 1990, elle est à peine mentionnée consciemment, non résolue, la radicalité appartient déjà aux décennies passées). ()

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