La Folie Almayer

  • Belgique La Folie Almayer (plus)
Belgique / France, 2011, 127 min

Réalisation:

Chantal Akerman

Source:

Joseph Conrad (livre)

Scénario:

Chantal Akerman

Photographie:

Raymond Fromont
(autres professions)

Résumés(1)

Quelque part en Asie du Sud-Est, au bord d'un fleuve tumultueux, un Européen s'accroche à ses rêves de fortune par amour pour sa fille. Une histoire de passion, de perdition et de folie, adaptée du roman de Joseph Conrad. (Shellac)

Critiques (2)

Dionysos 

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français La lumière tamisée des longs plans à la manière d'Akerman mêle les ombres des personnages silencieux à la nuit de la raison, dans laquelle plonge le personnage principal. De quoi parle le dernier film de fiction du réalisateur, de l'éternelle chimère européenne de sa propre supériorité, de l'instinct Citius, Altius, Fortius (plus vite, plus haut, plus fort) qui réduit les êtres humains et la nature aux seuls signes et matériaux de sa réussite personnelle et de son rêve de victoire ? De la révolte d'un des objets de cette folie, qui se confond avec une révolte familiale - de l'effort pour ne pas figurer en tant que personne étrangère dans un rêve, même si c'est le père ? Et tout cela ne se confond-il pas simplement avec la révolte de la jeunesse, qui fuit l'autorité du père/de la culture au profit de l'amour, sans se soucier du gain et du prestige - désirant vivre dans un monde qui est lui-même ? Cela ne devrait-il pas être le destin de tout le tiers-monde, qui n'a même pas été nommé dans le film ? Et comment interpréter la scène d'ouverture, qui dévoile les espoirs d'un geste de résistance : au son de la voix de Frank Sinatra, une jeune métisse perd néanmoins tout espoir - lui a-t-on pris par l'assassin du lover, ou bien était-ce déjà Sinatra lui-même, révélant la fin d'une illusion autre que l'illusion européenne, précisément l'illusion de jeunesse du tiers-monde sur son propre monde ? Le minimalisme des personnages déjà morts, qui reproduit la mort du monde d'Almayer et du monde de sa fille. Ne pas oublier signifie mourir, oublier signifie perdre le sens de la vie - c'est dans cet espace entre deux morts que l'héroïne principale est capturée dans la scène d'ouverture, où son geste se heurte si tristement et magnifiquement à la situation à laquelle elle n'appartient plus. ()

kaylin 

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anglais Chantal Akerman may not be my favorite filmmaker, but it must be acknowledged that she knows how to make films and how to present them. In this case, in a weird way where on the one hand you feel like it's a plot-driven film, but at the same time not much actually happens. But the environment and the state of the human mind are captured well. ()

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