Alone. Life Wastes Andy Hardy

  • Autriche Alone. Life Wastes Andy Hardy
Court métrage
Autriche, 1998, 15 min

Réalisation:

Martin Arnold

Scénario:

Martin Arnold

Acteurs·trices:

Judy Garland (i.a.), Mickey Rooney (i.a.)
(autres professions)

Résumés(1)

Dans un mouvement ralenti, des extraits issus de l’innocente série de films Andy Hardy Movies de la MGM (de 1937 à 1958) tournent en boucle de façon obsessionnelle. Très populaires aux Etats-Unis, ils dépeignent les aventures de la famille idyllique américaine du juge James K. Hardy dans une petite ville de l’Idaho et plus particulièrement celles du jeune héros Andy Hardy. Les anodines scènes puisées parmi ces films prennent une autre dimension, révélant tensions et ambiguïtés et laissant entrevoir un drame oedipien. Andy Hardy, personnage type du sunny boy hollywoodien, apparaît comme objet de désir pour les femmes qui l'entourent, notamment pour sa mère dont l'amour maternel se transforme en pure lubricité. (LaCinetek)

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Critiques (1)

Dionysos 

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français Image, montage et boucle temporelle en tant que moyens cinématographiques du retour rejeté, réprimé non pas par la machinerie hollywoodienne - cela donnerait lieu à la présupposition de conscience, et ici il s'agit précisément du refoulement de l'inconscient - mais par la mimésis hollywoodienne. La méthode créative classique d'Arnold rencontre de manière appropriée le thème souverainement psychanalytique - le complexe d'Œdipe. Arnold libère ainsi le modèle de son courant inférieur caché et refoulé, qui aurait du mal à trouver une reconnaissance dans la culture de masse, ici les films de la production MGM. Cela vaut également pour tous les autres films d'Arnold, qui ne font pas explicitement référence à ce thème - de plus, dans ce film, nous sommes submergés par un travail subversif de montage et de répétition, qui libère de l'image ce qui n'est pas visible dans le flux habituel des fenêtres cinématographiques, mais ce qui est toujours contenu en elles comme une possibilité repoussée dont on ne peut jamais se défaire sans se débarrasser de l'ensemble (ou tant que nous ne nous serons pas débarrassés de Martin Arnold). ()