Gelegenheitsarbeit einer Sklavin

  • États-Unis Part-Time Work of a Domestic Slave

Critiques (1)

Dionysos 

Toutes les critiques de l’utilisateur·trice

français Un film de gauche ironique et auto-ironique, qui peut aussi être satirique dans un ton plus léger (et je ne parle pas seulement de la scène très dense de l'avortement qui a sûrement été censurée à l'époque). La première moitié du film est entièrement "féministe" : la protagoniste principale soutient financièrement les hommes et les enfants, ce qui ne lui laisse pas de temps pour sa propre vie et son épanouissement personnel. Elle est la quintessence de la "double journée" des femmes, qui était acceptée socialement à l'époque. Après que Roswitha est forcée de quitter son emploi (notons qu'elle ne le fait pas d'elle-même, mais qu'elle est contrainte par des circonstances extérieures), sa transformation personnelle commence, qui contredit presque son mode de vie précédent. Roswitha est en réalité la seule à entreprendre une action authentique tout au long de l'ascension, et elle surpasse les hommes (au pluriel), y compris son propre mari (au singulier), lorsque son énergie personnelle est dirigée non pas vers l'intérieur de sa famille, mais vers le monde extérieur et les questions sociales brûlantes. Son idéalisme naïf est à l'origine de nombreuses situations tragico-comiques, et la conclusion avec le maintien de la production dans l'usine de son mari est un exemple typique du fonctionnement de notre société : l'usine n'est finalement pas fermée, les employés peuvent être satisfaits, mais comme il est démontré, le pouvoir arbitraire exercé par la direction des entreprises fait des gens de simples objets passifs, qui doivent seulement attendre de savoir s'ils pourront ou non nourrir leur famille demain. Comme le dit un gardien d'usine : "Il y a de nombreux endroits où le public peut se déplacer librement. Les rues, les places, les grands magasins, les toilettes publiques, les parcs..." Mais les usines n'en font pas partie... /// Le style unique de Kluge - combinant le documentaire critique social avec les innovations formelles de la Nouvelle Vague de Godard, avec toute sa / leur intertextualité, son ironie par le biais des techniques cinématographiques (par exemple, les références contrastées à "Tchapaïev", le film révolutionnaire soviétique) ou (maintenant uniquement klugeesque) la confrontation entre le passé et le présent, qu'il soit artistique ou historique. ()

Photos (4)