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  • Japon Sho o suteyo machi e deyou (plus)

Critiques (1)

Dionysos 

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français Le maestro Terayama ne semblait pas craindre l'ironie acérée, frôlant la moquerie envers ses propres rangs - déjà dans son premier long métrage sur l'empereur du ketchup, il était étrange de voir la légende du théâtre japonais avant-gardiste se moquer de la contre-culture des jeunes de la fin des années 60 (c'est-à-dire l'une des conditions importantes de la scène underground/indépendante/expérimentale de l'époque dans laquelle Terayama lui-même s'est plongé) - ici, l'ironie est déjà compensée par une indulgence envers la jeunesse en tant que telle, et par endroits même par une appréciation authentique de son radicalisme. Dans l'ensemble, les scènes de la non-héroïque adolescence forment le fondement (d'une manière condescendante - Terayama avait 35 ans, donc presque une génération de plus que les personnages principaux du film) pour l'étude double d'une génération et de son monde. L'image surréaliste d'un avion en feu avec un drapeau rouge en arrière-plan, qui brûle avec lui, peut servir d'explication à toute la perspective de l'auteur sur le mouvement étudiant : la jeunesse inexpérimentée (symbolisée dans le film par l'avion) se consume dans les cendres tandis que le drapeau rouge (qui symbolise d'une manière unique le drapeau rouge dans le film) se consume dans les flammes - le radicalisme de la jeunesse de gauche de l'époque sert d'intermédiaire à leur transition vers une phase plus mature de création (et) de vie indépendante. /// Par ailleurs, c'est vraiment un produit de l'époque unique du cinéma - la métafiction, l'insertion de séquences autonomes capturant des performances artistiques dans les rues de Tokyo, les scènes surréalistes, les jeux avec des filtres, etc. Seule la simplicité un peu trop grande dans la présentation de l'intrigue centrale a légèrement déçu - pour quelqu'un (plutôt la majorité des spectateurs), cependant, cela sera plutôt un point positif, car il ne se perdra pas dans la complexité de la forme. ()