Last Chants for a Slow Dance

États-Unis, 1977, 90 min

Réalisation:

Jon Jost

Scénario:

Jon Jost

Photographie:

Jon Jost

Musique:

Jon Jost
(autres professions)

Critiques (3)

Matty 

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anglais Forget about Shirley Clarke, John Cassavetes and Barbara Loden – this is the purest example of independent American filmmaking. Though it is de facto a narrative film, it’s nearly a structural film. The film’s dominant aspects are shots/sequences lasting many minutes, multiple takes with a static camera, alternation or rather combining of black-and-white and colour images, loose causality (scenes do not necessarily follow each other in the order in which we see them), improvised acting, compression of time (a fifteen-minute uninterrupted scene in a bedroom covers a longer period of time than would correspond to its length), repeated shots, long scenes in which the image recedes into the background (because we see only the darkness or the passing road) and country ballads. The aesthetic radicalism is in part the result of guerrilla filmmaking. With a budget of barely three thousand dollars, this road movie was written, directed, shot on an eight-millimetre camera (all sound was thus added in post-production) and edited by Jon Jost, who also composed, recorded and performed the music. His critique of masculinity coping with new social challenges is even more forceful than in some New Hollywood films (Taxi Driver, Fingers). If you can find within yourself enough empathy to recognise something likable about a homophobic misogynist with opinions straight from the settling of the Wild West (“all women are pussy”), the shocking conclusion will convince you of what a big mistake it was to try and understand this boorish cowboy. Like Gary Gilmore, whose life loosely inspired the film, Tom resigned himself to integration into the system and came to terms with his role of being socially rootless. Western iconography points out to us that his aggressive and sexist speech represents an update of the values on which modern America was built. The film thus manages to disconcert the unprepared viewer even more than does its experimental form, emptiness of plot and one disturbing shot with a rabbit. 70% ()

Dionysos 

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français Véritable road-movie – pas un simulacre hollywoodien, mais la monotonie de centaines de longues milles parcourues sans but. Le film puise son contenu dans la réalité américaine, mais emprunte également de nombreuses techniques formelles aux films européens : plans longs d'une caméra statique, rythme lent, mais surtout une absence de concentration sur les tournants de l'intrigue – le film repose essentiellement sur la transmission d'un sentiment croissant de désespoir frustrant en fusionnant le spectateur avec le temps et les sentiments du protagoniste principal. Cela est réalisé en imposant la nécessité d'influer sur le vecteur dépressif unidirectionnel de son voyage, où il n'y a pas de place pour la dynamique de l'histoire, seulement pour apaiser le rythme cardiaque du spectateur dans l'attente patiente d'un dénouement. Car tout le monde sait comment le film doit se terminer. Il s'agit de savoir si Jost réussira à transmettre le sentiment d'un effort vain et stéréotypé pour changer sa propre vie ratée, manifestée par ce périple routier sans but, qui n'est pas un mouvement horizontal, mais vertical – de plus en plus profond. Et cela lui réussit extrêmement bien cinématographiquement grâce à plusieurs procédés : dès les premières prises de vue d'une route en béton monotone, Jost établit un élément de médiation qui séparera les différentes parties du scénario – c'est-à-dire des plans de routes sans personnalité, toujours les mêmes, bien qu'ils simulent le mouvement par excellence (quand on ne se rapproche pas d'un but inaccessible, on reste en fait immobile). Ensuite, il y a les crépuscules lents, l'isolement des individus qu'affronte le héros, dans des rencontres isolées (communication directe avec sa propre femme de façon indirecte – un miroir, un téléphone), de longs dialogues sans pointe ni dénouement, finissant non pas par une compréhension, mais par une dispute, etc. Tout le film est délibérément structuré selon le modèle de régularité des autoroutes américaines, conduisant leurs victimes démunies à la déception qu'elles ne mènent nulle part – et à des actes désespérés. ()

kaylin 

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anglais A definitely interesting film in terms of how it is told and what shots it uses. Playing with long shots, which are essentially static, stretching relatively boring scenes about nothing, and ultimately leading to a finale that can be slightly surprising, considering that the film tries to create a more positive tone mainly through music, confusing the viewer. And it works. Here, you don't know what to expect. ()