All the Vermeers in New York

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États-Unis, 1990, 87 min

Réalisation:

Jon Jost

Scénario:

Jon Jost

Photographie:

Jon Jost

Musique:

Jon A. English
(autres professions)

Résumés(1)

Yuppy Mark works at the New York stock exchange, a career that's making him rich but not happy. The Metropolitan Museum is his place of refuge; as often as he can, he goes there to look at the paintings by Vermeer. One day, he sees a woman in one of the galleries who looks like the women in Vermeer's work. Intrigued, he follows her. She turns out to be a French actress who is having difficulty making ends meet. Hesitantly, she agrees to meet him, and later on in their relationship, she still sees him principally as a source of income. Until it comes to an abrupt end. All the Vermeers in New York is the story of an impossible love between two people from different milieus in a city which we see almost entirely through interiors, but which is nevertheless a prominent presence. Art seems to be the only pure point of reference in the midst of the capitalist rat race. (International Film Festival Rotterdam)

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Critiques (1)

Dionysos 

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français Formellement, même chez Josta avec une victoire par défaut du libéralisme euro-atlantique au tournant des années 80 et 90, une régression vers une narration encore plus classique prévaut, plus que nous ne connaissions des films des décennies précédentes : expérimentation intellectuelle guérilla des relations sociales américaines avec des critiques post-structuralistes et socio-politiques de gauche, disparaissant progressivement, ne laissant que la meilleure promesse depuis longtemps inexistante d'un libéralisme démocratique raisonnable et modéré pour lequel nous rêvions dans nos prairies et vallées après la fin de la dictature socialiste d'État, et que, comme nous l'avons découvert par la suite, n'a jamais existé. En regardant le film, en partie grâce aux plans sur Vermeer et à un instant précis sur Rembrandt, j'ai pensé à Joseph Heller et à son "Ne vous leurrez pas" de 1988, dans lequel Rembrandt regarde l'humanité et son histoire depuis le mur du Metropolitan Museum de New York. Le film ressent la même chose que ce bon vieux libéral juif Heller dans toute sa grandeur : cette ironie sensible envers les vanités des souffrances quotidiennes de la vie et la focalisation sur l'essentiel, même si l'essentiel peut-être n'existe pas du tout, et même s'il existait, nous ne pourrions peut-être jamais l'atteindre. Mais nous ne pouvons que faire de notre mieux. Ce message se ressent beaucoup plus que dans "Rembrandt Laughing" de Josta de 1988 (Oui ! Ce ne peut pas être une coïncidence.). Chez Josta, tout comme chez son ancien modèle Godard, dont cependant sa création divergera fondamentalement à partir de ce moment-là, il semble qu'après l'épuisement des promesses de l'iconoclasme, le désir d'une permanence, qui se cache derrière la désillusion du monde et la désillusion de sa critique et transformation efficaces, a dominé brièvement, dans laquelle les deux auteurs espéraient et qui ne s'est pas réalisée... Tout comme dans le Détective de Godard (1985), peut-être que le seul moyen de sortie du chaos de la vie est l'amour, qui est éternel. ()