Viva la muerte

  • États-Unis Long Live Death
Bande-annonce
France / Tunisie, 1971, 90 min

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Après la guerre d’Espagne et sous le régime franquiste, Fando, un garçon d’une dizaine d’années, cherche à comprendre pourquoi son père a disparu. Il ne tarde pas à découvrir que c’est sa mère, pieuse catholique, qui a dénoncé son mari antifasciste. Perturbé par ces révélations, Fando va enquêter pour savoir ce qu’est devenu son père. Dans un pays cadenassé par la censure et les interdits religieux, Fando, partagé entre haine et amour pour sa mère et l’espoir de retrouver son père vivant, va enfanter autant de délires sexuels que morbides… (Éditions Montparnasse)

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Critiques (1)

Dionysos 

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français Lorsque les titres d'ouverture rappellent déjà l'image de Jérôme Bosch, il faut se préparer à la fois à la fantaisie et à la brutalité, dans un seul mélange. Une déclaration personnelle, symbolique et surréaliste sur son propre enfance se mêle ainsi au naturalisme qui attaque nos sens les plus profonds (et non pas des capacités esthétiques éphémères), au réalisme dans la description des atrocités fascistes. L'histoire d'un garçon comme l'histoire de l'Espagne déchirée entre l'admiration pour son père et l'amour pour sa mère, où la culpabilité et le désir, la vie et la mort se battent constamment entre eux - et encore une fois (sans qu'aucun camp ne l'emporte réellement) fusionnent dans un seul mélange. C'est pourquoi toutes les images cinématographiques d'Arrabal sont prédéterminées par le désir et la mort, et la sensibilité et l'horreur de cette nécessité se manifestent à travers la figure de la mère, que notre héros est contraint d'aimer malgré sa faute - l'Espagne s'est en effet confrontée à de lourds dilemmes avec cette effrayante guerre civile. ()