Résumés(1)

Yeux de braise, coiffure de rebelle et torse lisse, qu'il dénude volontiers : à l'aube des années 1950, à 24 ans, Tony Curtis, né Bernard Schwartz, fut l'un des premiers sex-symbols masculins de Hollywood. Dès son plus jeune âge, sur le pavé du Bronx, il a misé sur son charme et son énergie pour échapper aux naufrages de son enfance : une famille d'émigrés juifs hongrois engluée dans la misère, une mère schizophrène qui le bat, un petit frère tendrement aimé, renversé à 9 ans par un camion. Engagé volontaire dans la marine pour combattre le nazisme, ce mordu de cinéma apprend après la guerre les rudiments du métier d'acteur. Repéré par Universal avant même de décrocher son diplôme, il échappe assez vite à l'anonymat du menu fretin des studios, marigot impitoyable éclairé par une brève liaison avec la starlette Marilyn Monroe. En 1951, son mariage avec Janet Leigh, l'une des stars de la MGM, lui permet d'accéder à de vrais rôles de composition, notamment Trapèze, puis Le grand chantage. S'il se prête goulûment aux diktats de la célébrité, il n'hésite pas à afficher son combat contre la ségrégation (notamment lors du tournage de La chaîne, avec Sidney Poitier) ou à défendre l'ambiguïté sexuelle d'un rôle (Spartacus). Et son irrésistible prestation dans Certains l'aiment chaud (1959), aux côtés de Jack Lemmon et de Marilyn, qu'il en vient à haïr pour ses retards légendaires, est entrée au panthéon du septième art. (Arte)

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