Muriel ou Le temps d'un retour

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A Boulogne-sur-mer, une femme de quarante ans renoue avec son premier amour. Cette histoire banale d'un homme et d'une femme qui se rencontrent et se séparent dévoile en réalité une inextricable complexité, qui est celle de la vie même. Retrouvant ici le thème de la mémoire qui avait déjà réuni Resnais et Cayrol pour Nuit et Brouillard, le cinéaste explore dans ce récit apparemment plus linéaire que ses 'uvres précédentes les interférences incessantes que produit le passé dans le présent : il éclate finalement cette ligne si simple de l'histoire, produit une mosaïque troublante où des personnages en quête d'eux-mêmes tentent désespérément de remonter aux origines de leur drame personnel. (ARTE Éditions)

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Dionysos 

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français Resnais n'était pas un auteur - ses films reposaient sur la qualité de ses collaborateurs, qui écrivaient les scénarios. "Muriel" dévoile donc la paralysie progressive du réalisateur : "Hiroshima" de Duras, "L'Année dernière à Marienbad" de Robbe-Grillet, tandis que le troisième long métrage "Muriel" s'appuie sur le scénario et les dialogues de Jean Cayrol, qui était certes un écrivain de qualité (et dont quelques œuvres ont été traduites en tchèque) de la modernité de l'époque, mais qui n'atteignait tout simplement pas la grandeur des noms précédents. Le thème de l'entrelacement des temporalités et de sa relation avec la subjectivité des personnages (proches de tous les auteurs mentionnés et de Resnais lui-même) est également présent ici... en fait, tout comme tout ce qui était déjà présent dans les deux films précédents. Et c'est là que se manifeste la paralysie propre à Resnais - il a atteint son apogée dans ses deux premiers films, tout le reste est simplement une imitation maladroite de soi-même (bien qu'en partie seulement, car il est évident que Resnais a tenté d'imiter l'esprit de Duras/Grillet dans ses premiers films, même s'il n'en était tout simplement pas capable), ou une copie vide des procédés formels appropriés (flashbacks/flashforwards, etc.) comme dans "Stavisky". /// Il serait cependant injuste de juger "Muriel" uniquement selon les critères internes de la carrière du réalisateur - il s'agit toujours (et cela reste vrai aujourd'hui !) d'une œuvre de narration et de procédés formels qui surpassent largement la grande majorité des autres films. Dans des séquences géniales, le montage ne suit pas une chronologie temporelle, mais crée des cristaux temporo-spatiaux dont les faces reflètent différents dépôts temporels dans des directions variées, rapprochant ainsi le passé du présent, l'espace et les personnages en fonction de leurs relations internes, et anticipant enfin des événements provoqués précédemment dans une autre dimension, qui ne seront découverts que plus tard. ()

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