33 jours d’utopie

Dans le Wendland, le projet d’implantation d’un site d’enfouissement de déchets nucléaires près de la municipalité de Gorleben suscite l’opposition d’un groupe de militants écologistes et antinucléaires à la fin des années 1970. Ceux-ci s’emparent, au printemps 1980, du premier lieu de forage de la commune pour y construire leurs propres habitations en bois, formant un "village de la paix", et fondant la République libre de Wendland. Durant les trente-trois jours d’occupation – avant que quelques milliers de policiers n'évacuent l’endroit – la petite communauté organise débats, conférences, pièces de théâtre et concerts, ainsi qu’une activité démocratique structurée. À travers toute une série de productions, la coopérative cinématographique Wendland, dont est membre Roswitha Ziegler, réalisatrice de ce documentaire, suit l’initiative antinucléaire depuis ses débuts en 1978. 33 jours d’utopie, son septième film, fait intervenir le jeune archéologue Attila Dézsi, parti déterrer les vestiges du camp de protestation établi à Gorleben. Son travail de recherche inclut les témoignages d’anciens participants et interroge le rapport à notre passé le plus direct. (Arte)