Vincent Rottiers

Vincent Rottiers commence le théâtre au collège, déterminé, déjà, à en faire son métier. Cependant, c'est dans la rue que Christophe Ruggia repère l'acteur en herbe et décide de lui donner sa chance en lui offrant le premier rôle de sa carrière dans son deuxième long métrage, LES DIABLES, en 2002. Vincent Rottiers a 15 ans, il tient déjà le rôle vedette. En 2003, il participe à NARCO, une comédie de Gilles Lellouche et Tristan Aurouet qui affiche un casting de prestige (Canet, Poelvoorde, Gallienne, Breitman, Berléand, Van Damme...), joue ensuite dans des comédies plus dramatiques aux côtés de Vanessa Paradis dans MON ANGE, de Serge Frydman (2005) ou de Julie Depardieu dans LE PASSAGER, d'Eric Caravaca, un rôle qui lui vaut une première nomination au César du Meilleur Jeune Espoir Masculin en 2007.

Il touche à différents genres, enrichissant la palette de ses compositions : il est soldat dans le drame historique de Florent-Emilio Siri, L'ENNEMI INTIME, en 2007, une fripouille opportuniste dans le thriller social de Xavier Giannoli, À L'ORIGINE, en compétition à Cannes en 2009, et dans le drame sec, nerveux et sans concession de Léa Fehner, QU'UN SEUL TIENNE ET LES AUTRES SUIVRONT, il rencontre Reda Kateb... en prison. En 2010, le drame intime de Claude et Nathan Miller, JE SUIS HEUREUX QUE MA MÈRE SOIT VIVANTE, dans lequel il tient le premier rôle, lui vaut sa deuxième nomination pour le César du Meilleur Espoir. En 2010 toujours, il donne la réplique à Jean-Pierre Bacri dans AVANT L'AUBE, de Raphaël Jacoulot, avant d'interpréter le beau rôle de Johann en 2012, dans le western mélancolique que John Shank tourne sur les plateaux de la France profonde, L'HIVER DERNIER. Il retrouve Reda Kateb en 2014 dans LE MONDE NOUS APPARTIENT, de Stephan Strecker, tient le haut de l'affiche dans BODYBUILDER de Roschdy Zem et use de son charme naturel dans la dernière comédie policière de Pascal Thomas, VALENTIN VALENTIN. Il tourne dans le premier long métrage de Mathieu Vadepied, LA VIE EN GRAND, le réalisateur qui l'avait fait tourner dans son moyen métrage MILLE SOLEILS alors qu'il n'était qu'un jeune débutant prometteur.

Des promesses, Vincent Rottiers en a tenu un certain nombre. Il n'a pas fini de relever les défis que les meilleurs réalisateurs ne cessent de lui lancer, conscients de son aura et de l'étendue des emplois que l'on peut lui confier. On se souvient qu'il jouait un rôle très noir dans la Palme d'Or du dernier Festival de Cannes, DHEEPAN, de Jacques Audiard. En 2016, on le retrouve à l'affiche du film de Bertrand Bonnello, PARIS EST UNE FÊTE. Laurent Teyssier le choisit pour interpréter Philippe, un fils qui pourrait bien se perdre pour sauver son père dans un monde sans pitié, mais d'une grande beauté.

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