Née le 14 mai 1969 à Melbourne, en Australie, Cate Blanchett porte au départ son intérêt vers l'économie, avant de bifurquer vers des études de théâtre à l'Australia's National Institute of Dramatic Art, d'où elle ressort diplômée. C'est alors le début d'une carrière sur les planches, avec la Compagnie B, qui réunit autour d'elles des comédiens tels que Geoffrey Rush et Richard Roxburgh, et grâce à laquelle elle interprète des classiques du répertoire (« La tempête », « Hamlet » etc...). On la voit ensuite se produire avec succès dans d'autres pièces, comme « Oleanna » de David Mamet, et apparaître dans des téléfilms australiens.
Son compatriote Bruce Beresford lui offre l'un de ses tous premiers grands rôles au cinéma dans Paradise Road, un drame où elle côtoie rien moins que Glenn Close et Frances McDormand. Elle se fait ensuite remarquée dans Thank God He Met Lizzie, une comédie anticonformiste, et surtout dans Oscar and Lucinda, portrait atypique de deux rebelles, en tandem avec Ralph Fiennes. Un film suffira à faire tomber Hollywood amoureux de Cate Blanchett : en incarnant avec fougue et charisme la reine Elizabeth I dans ses jeunes années, dans le film de Shekar Kapur, l'actrice gagne un nombre impressionnant de prix (quasiment tous les cercles de critiques américains la sacrent Actrice de l'année, sans compter le Golden Globe de la meilleure actrice et sa première nomination à l'Oscar) et du même coup son passeport pour l'Amérique.
Perfectionniste et caméléon surdouée, Cate Blanchett ose tous les registres et sort grandie de chacun de ses rôles : elle touche à la comédie (Les aiguilleurs, Un mari idéal), au fantastique (Intuitions), au drame (Le talentueux Mr. Ripley), au biopic engagé (Veronica Guerin), au western (Les disparues), et même à la trilogie pharaonique du Seigneur des anneaux, où elle est la reine des Elfes, Galadriel. Ala fois pointue et grand public dans ses choix, elle rayonne dans le délicat Heaven de Tom Tykwer, avec Giovanni Ribisi, et dans le très attachant Bandits, de Barry Levinson, où Bruce Willis et Billy Bob Thornton se disputent ses faveurs, et qui lui vaut une nouvelle nomination au Golden Globe de la meilleure actrice. Personne ne s'étonnera de la voir alterner avec gourmandise des rôles de premier plan, des apparitions clin d'œil (Coffee and Cigarettes, de Jim Jarmusch), tout en poursuivant sa carrière théâtrale, notamment en juillet 2004 dans le rôle titre de « Hedda Gabler » d'Andrew Upton (son époux dans la vie). Elle devient d'ailleurs en 2006, avec son mari, codirecteurs de la Sydney Theatre Company. Sa consécration américaine, si besoin était, elle l'obtient en 2005, en décrochant l'Oscar du meilleur second rôle féminin pour Aviator, signé Martin Scorsese : son incarnation de l'actrice Katharine Hepburn, l'une des maîtresses de Howard Hughes, est typique de son talent de mimétisme, tout en élégance, loin des compositions fabriquées.
Depuis, sa cote de popularité est au plus haut et l'actrice enchaîne les tournages à une allure vertigineuse : après l'avoir revue en épouse de Brad Pitt dans Babel, en femme fatale faisant chavirer George Clooney dans The good german et en prof enferrée dans une liaison dangereuse avec l'un de ses étudiants dans Chronique d'un scandale (sa seconde nomination à l'Oscar du meilleur second rôle féminin).Outre I'm not there, où elle relève le pari d'incarner l'un des Bob Dylan esquissé par Todd Haynes, elle a de nouveau tourné avec le cinéaste qui l'a révélée, Shekhar Kapur, pour The Golden Age, la suite d'Elizabeth, achevé le tournage de The Curious Case of Benjamin Button, de David Fincher, où elle retrouve Brad Pitt, et accompagné Steven Spielberg dans la résurrection du mythe Indiana Jones, dix-huit ans après la sortie du troisième volet.
Diaphana Distribution