Après ses études à l’IDHEC, Jacques Kebadian devient assistant réalisateur sur trois films de Robert Bresson : Au hasard Balthazar en 1966, Mouchette en 1967 et Une femme douce en 1968. La même année, il cofonde le collectif militant ARC, qui réalise par la suite Le Droit à la parole, Le Joli Mois de mai et Comité d’action 13.
Soucieux d’efficacité révolutionnaire, il se fait embaucher comme ouvrier à l’usine de peinture Valentine et y dénonce les conditions de travail. Son action militante lui vaut un procès et deux mois de prison avec sursis. Jacques Kebadian a consacré sa vie à tous les opprimés, aussi désespérée et inégale soit leur lutte : les sans-papiers avec D’une brousse à l’autre en 1997, les indiens zapatistes dans La fragile Armada en 2003.
Ses origines arméniennes l’ont motivé à consacrer de nombreux films au génocide et à la diaspora. Il a ainsi créé une monumentale installation, Mémoires arméniennes, pour commémorer le centenaire du génocide de 1915. Il a bâti une galerie de portraits de femmes révoltées pour de justes causes, comme Germaine Tillion et Geneviève De Gaulle, anticipant leur entrée simultanée au Panthéon en 2017.
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