Cassandro

Cassandro

Biographie

Cassandro (de son vrai nom Saúl Armendáriz) est catcheur professionnel depuis l’âge de 17 ans. Il est né et a grandi à El Paso au Texas et a commencé à s’entrainer régulièrement en tant que Luchador de l’autre côté de la frontière, à Juárez au Mexique, alors qu’il était encore un jeune adolescent. Pour lui, le plaisir et la famille se situaient principalement à Juárez avec, en tête de tous, la Lucha Libre – version mexicaine, pop et flash, du catch professionnel.

Chaque barrio avait une petite arène où des héros masqués (técnicos) s’affrontaient contre les méchants (rudos) tous les dimanches. Saúl adorait les costumes scintillants, le lycra, les corps en sueur et les foules bruyantes et passionnées. Il idolâtrait les Luchadores plus vrais que nature même si lui n’était pas bien grand. Mais il était athlétique et vif, et désespérément en manque d’une nouvelle image de lui-même, d’un alter ego.

Alors que les Exóticos ont commencé à se travestir, leurs numéros se sont transformés en caricatures d’homosexuels. Le public adorait les détester, criant «Joto!» («Pédé!») et autres insultes. Les Exóticos offraient un contraste par rapport aux machos qu’ils affrontaient sur le ring. Les Exóticos célèbres insistaient sur le fait qu’il s’agissait d’un numéro et que dans la vie courante, ils étaient hétérosexuels.

Cassandro, lui, a été l’un des premiers à affirmer publiquement qu’il était bel et bien gay. Lors de son premier match en tant qu’Exótico, Saúl Armendáriz n’était d’ailleurs pas masqué. Certains sont maintenant acceptés en tant que modèles positifs. «Je connais des hétéros qui me disent qu’ils sont plus tolérants envers les homos grâce à moi» dit fièrement Cassandro.

Dans le passé pourtant, il a maintenu sa confiance en lui en s’anesthésiant avec de larges doses de drogues et d’alcool : tequila, cocaïne, marijuana. L’univers de la Lucha Libre attirait les policiers haut-placés, les fédéraux, ainsi que leurs cousins de la pègre, ce qui assurait une provision illimitée de produits illicites. Pour Cassandro, la fête a duré plus de dix ans.

Quelques années plus tard, il touchait le fond. Sa carrière souffrait à cause de ses dépendances et il ne catchait plus beaucoup. Vers la fin, il vivait dans l’arrière-cour d’un ami. La date de sa sobriété, le 4 juin 2003, est tatouée sur son dos. Il a trouvé la force de s’en sortir grâce à son désir de vie, à sa croyance en Dieu, et par le biais de pratiques spirituelles venant des Mayas et des Indiens d’Amérique qui l’ont introduit à ses ancêtres Nahuatl. «On dit que la religion c’est pour ceux qui ont peur de l’Enfer, » dit Saúl. « Mais la spiritualité c’est pour ceux qui sont déjà allés en Enfer. Comme moi. »

Il a repris les combats, et a crée une nouvelle identité et une nouvelle façon de combattre. Mais aujourd’hui, il doit faire face à de nouvelles épreuves. Il a subi deux crises cardiaques et ne peut plus ignorer les dangers physiques et moteurs qui le guettent.

Urban Distribution

Acteur

Documentaires
2022

Out in the Ring

2018

Cassandro, the Exotico !