Brian De Palma

Brian De Palma

Naissance : 11/09/1940 (83 ans)
Newark, New Jersey, États-Unis

Biographie

Avec ses clins d'œil à Vertigo, Psychose et Fenêtre sur cour, Brian De Palma s'est vite imposé comme le plus hitchcockien des cinéastes en activité. Ce qui lui a d'ailleurs valu autant d'admirateurs vantant sa virtuosité que de détracteurs le faisant passer pour un vulgaire pasticheur. Pour autant, De Palma est un véritable auteur qui a su imprimer sa marque personnelle tout en travaillant au sein du système des studios hollywoodiens.

Né en 1940 dans le New Jersey, Brian De Palma est le fils d'un chirurgien orthopédique qui lui permet d'assister à ses opérations : très vite, l'adolescent se dit fasciné par la vue du sang et par sa position de voyeur. Il s'en souviendra plus tard dans ses fameux thrillers horrifiques comme Carrie (1976) ou Pulsions (1980). Étudiant en physique à Columbia University, il s'intéresse au pouvoir de l'image et signe plusieurs courts métrages remarqués. Il décroche alors une bourse pour financer son premier long métrage en 1966, Wedding Party, une comédie grinçante contre la guerre du Viêt-nam où débute un certain Robert De Niro.

Il poursuit dans cette veine avec Murder a la mod et Greetings en 68, deux satires contestataires plutôt bien accueillies dans cette époque de remise en question du rêve américain. Il abandonnera son militantisme dès la décennie suivante – quoique Blow Out (1981) soit autant un thriller qu'un film politique – pour y revenir avec Outrages (1989), l'une des œuvres les plus cinglantes sur la guerre du Viêt-nam : alors qu'on l'attendait au tournant, le réalisateur évite tout voyeurisme et toute propension aux effets chocs, fustigeant l'inaction de l'armée face à un meurtre odieux. Malheureusement, le public, sans doute déconcerté par ce changement de style, boude le film...

Sentant que le vent contestataire des sixties commence à tourner, De Palma inaugure sa saga hitchcockienne avec Sœurs de sang en 1972. Redoutable polar d'épouvante au budget dérisoire, le film jette les bases du thriller depalmien : hommages en tous genres à Hitchcock, depuis la musique signée Bernard Herrmann aux références à Psychose et Fenêtre sur cour, obsession pour le voyeurisme et le thème du dédoublement, trouvailles visuelles époustouflantes comme le procédé du split-screen et séquences d'anthologie. Joli succès au box-office, Sœurs de sang fait de son auteur un cinéaste rentable à Hollywood. Avec Pulsions (1980), Blow Out et Body Double (1984), il va plus loin encore dans la surenchère des mouvements d'appareil sophistiqués, des plongées étourdissantes et des décadrages stupéfiants.

Mais De Palma prouve pourtant qu'il sait se renouveler. Malgré ses bras de fers continuels avec les studios, il parvient à monter son projet de remake d'un classique de Howard Hawks : Scarface, tourné en 1983, est une superbe œuvre baroque teintée de rouge (sang) dont la longueur – près de trois heures – explique son échec en salles, malgré la prestation d'Al Pacino. Quatre ans plus tard, le réalisateur signe Les Incorruptibles, hommage somptueux aux films de gangsters des années 30 : grâce à un trio d'acteurs exceptionnel – De Niro, Kevin Kostner et Sean Connery –, une partition estampillée Ennio Morricone et une séquence d'anthologie sous forme de clin d'œil cinéphilique au Cuirassé Potemkine, De Palma renoue avec le succès. Pas pour longtemps : ni Outrages, ni Le Bûcher des vanités (1990), satire maladroite des "golden eighties", ni même L'Esprit de Caïn (1992), retour manqué au thriller hitchcockien, ne recueillent les suffrages du public.

En 1993, le cinéaste retrouve Al Pacino en prince de la pègre pour L'Impasse, sublime polar aux accents shakespeariens plébiscité par la critique. Trois ans plus tard, il tourne Mission : Impossible, un film de commande assez impersonnel qui devient aussi son plus gros succès commercial. Puis, il enchaîne avec Snake Eyes (1998) où Nicolas Cage se retrouve pris au piège d'une machination à laquelle le cinéaste prête toute la science de sa mise en scène : travellings circulaires, split-screen et enfermement dans un décor unique témoignent que De Palma n'a rien oublié de son savoir-faire.

Malheureusement, Mission to Mars (2000), sa première incursion dans la science-fiction, s'avère un affreux navet et un bide douloureux. Un brin désavoué par Hollywood et de plus en plus critique du système des studios, Brian De Palma trouve ensuite son financement en France pour Femme fatale (2000), tourné sur fond de festival de Cannes. Après Le Dahlia noir (2006), adaptation un rien académique d'Ellroy, et Redacted (2007), fascinant maelström d'images dénonçant la guerre en Irak, De Palma signe Passion (2013), remake réussi de Crime d'amour d'Alain Corneau. Comme un retour à ses premières amours...

Solaris Distribution

Réalisateur

Producteur

Scénariste

Films
2012

Passion

2007

Redacted

2006

Sisters - scénario, scénario original

2002

Femme Fatale

1992

L'Esprit de Caïn

1984

Body Double

1981

Blow Out

1980

Pulsions

1974

Phantom of the paradise

Annonces

Annonces

1972

Soeurs de sang

1970

Hi, Mom !

1969

The Wedding Party

1968

Greetings

 

Meurtre à la mode

Acteur

Monteur

Films
1969

The Wedding Party

1968

Greetings

 

Meurtre à la mode

Documentaires
1966

The Responsive Eye

Pièces de théâtre filmée
1970

Dionysus in '69

Directeur de la photographie

Documentaires
1966

The Responsive Eye

Pièces de théâtre filmée
1970

Dionysus in '69

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