Jean-Claude Lauzon

Renommé comme réalisateur publicitaire, Lauzon tourne Un zoo la nuit (1987), histoire d’une réconciliation entre un père et un fils sur fond d'intrigue policière. Faisant usage d'images fortes, alternant habilement les scènes de tendresse et de violence, le film remporte 13 Génies, le propulsant au premier rang du cinéma québécois. Le cinéaste entreprend ensuite un projet plus ambitieux, Léolo (1992), chronique surréaliste de la vie au sein d'une famille établie depuis longtemps dans un quartier pauvre de Montréal. De nouveau, Lauzon privilégie une réalisation faite d'une succession de scènes scabreuses et étonnantes. Ces deux longs métrages sont d'influence post-moderne par leur mélange habile des genres. Les deux films traitent de la famille, de l'absence du père et de la quête d'identité ils sont soutenus par d'excellents interprètes. Souvent considéré comme l'« enfant terrible » du cinéma québécois, son décès prématuré dans l’écrasement de son avion constitue une grande perte pour le cinéma d’auteur.

Festival International du Film de La Rochelle