Anne Bancroft

Anne Bancroft se dirigeait vers une carrière de laborantine, mais ses parents l’orientent vers l’art dramatique. Elle est vite remarquée par un producteur de télévision qui la fait tourner dans des séries dès 1949. En 1952, elle se rend à Hollywood afin d’y tenter sa chance en tant que comédienne. Elle signe un contrat d’exclusivité de deux ans avec la 20th Century Fox et fait ses débuts au cinéma dans Troublez-moi ce soir de Roy Ward Baker, aux côtés de Marilyn Monroe et Richard Widmark.

Elle joue ensuite dans des films d’aventure tels que Les Gladiateurs (1954) avec Victor Mature quelle retrouvera dans La Charge des tuniques bleues (1955) d’Anthony Mann, puis participe à Nightfall (1956) de Jacques Tourneur. Exténuée par la vie hollywoodienne, elle revient à New York pour goûter aux planches de Broadway. Sa route croise celle d’Arthur Penn qui la dirige dans plusieurs pièces dont Deux sur la balançoire et Miracle en Alabama. En 1962, lorsque la pièce est adaptée au cinéma, Penn lui propose de reprendre son rôle d’Annie Sullivan, pour lequel elle remporte un Oscar.

Elle se distingue à nouveau en 1964 avec Le Mangeur de citrouilles de Jack Clayton, qui lui vaut une nomination à l’Oscar de la Meilleure actrice. En 1966, elle rejoint John Ford sur son dernier film, Frontière Chinoise, dans un rôle de femme forte. En 1967 elle interprète son personnage le plus célèbre, celui de Mrs Robinson dans Le Lauréat (1967) de Mike Nichols. Épouse du réalisateur et comédien Mel Brooks depuis 1964, Anne Bancroft partage plusieurs fois l’affiche avec lui. En 53 ans de carrière, ne tournant qu’avec parcimonie Anne Bancroft s’est illustrée par la qualité de ses choix.

À l’affiche du Prisonnier de la seconde avenue de Melvin Frank en 1974, elle est à nouveau nommée à l’Oscar de la Meilleure Actrice en 1978 pour Le Tournant de la vie de Herbert Ross et en 1986 pour Agnès de Dieu de Norman Jewison. En 1996, elle prête sa voix au film d’animation Fourmiz, puis incarne face à Demi Moore une ambitieuse sénatrice luttant contre le sexisme dans l’armée américaine pour les besoins de À armes égales (1997). Parmi ces derniers rôles figure celui de la mère juive de Ben Stiller dans la comédie Au nom d’Anna (2000) d’Edward Norton.

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