Charlie Winston

Né en 1978 dans une famille de musiciens, Charlie Winston grandit dans un univers d'artistes anticonformistes. Dès l'âge de 12 ans, il joue des percussions et du piano et compose ses propres chansons. Avec le groupe qu'il a créé avec ses copains de lycée, il adopte un mélange d'acid jazz et de musique grunge. Très tôt, il tombe surtout amoureux du hiphop dont témoignent d'ailleurs ses compositions comme «Like a Hobo». À 17 ans, il quitte le domicile familial et entre à la Brunel University pour suivre une formation musicale. «Je m'entraînais tous les jours, toute la journée, pour devenir l'un des meilleurs pianistes de jazz au monde», dit-il en souriant. Il emménage ensuite avec son frère, Tom Baxter, avec qui il joue de la basse. après un voyage en Inde, il participe au premier album de Tom – dont la carrière commence à décoller – et l'accompagne en tournée.

C'est à l'occasion de l'enregistrement de l'album que Charlie Winston fait la connaissance de Peter Gabriel qui, séduit par sa musique, lui permet de décrocher un contrat avec un label et d'enregistrer son premier album, «Make Way», sorti indépendamment, sur son site et en faisant des concerts. Charlie y développe son style hobo. À Paris, il croise la route de Medi, auteur et interprète ; ils se produisent ensemble, notamment à l'occasion d'un concert festif suite à une victoire de la France en Coupe du monde de football. Intéressé par son style, le label atmosphériques produit son nouvel album, «Hobo», mélange subtil de blues-folk et de soul. Du tube «Like a Hobo» aux autres titres – «Kick the Bucket», «Generation Spent» ou «My Life as a Duck» –, l'album, inclassable, se hisse en tête des ventes en France mais aussi en allemagne, Suisse, Belgique et Pays Bas.

Désormais reconnu, Charlie Winston se produit également en angleterre devant un public conquis. Toujours inspiré par le collectif et l'esprit de communauté, il a lancé un site internet qui permet à ses fans de mieux connaître sa démarche créative. «Ce n'est pas l'enrichissement ou la notoriété qui m'intéresse», explique-t-il, «mais de m'investir dans la Grande Conversation de la vie.» Rien de prétentieux dans ces propos, mais une véritable curiosité intellectuelle et un désir artistique qui dépassent largement ses ambitions personnelles.

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