Formée dans une école de cinéma et de photographie de Tel-Aviv (Camera Obscura), Keren Yedaya se fait d'abord remarquer pour son militantisme politique. Féministe, membre des associations de lutte pour les droits des femmes, elle milite aussi dans des groupes de protestation contre l'occupation des territoires palestiniens. Ses films constituent un prolongement direct de son activisme politique. Ce sont des portraits de femmes luttant pour leur dignité dans une société machiste, militariste et fortement divisée en classes.
Son film de fin d'étude, ELINOR (1994) décrit les humiliations quotidiennes dont est victime une jeune appelée de l'armée israélienne. Dans son deuxième court-métrage, LULU (1998), elle aborde pour la première fois le thème de la prostitution. Remarquée par le producteur français, Emmanuel Agneray, elle est invitée en France où elle réalise, en 2000, son troisième court-métrage LES DESSOUS, qui se déroule dans une cabine d'essayage d'un grand magasin parisien. En 2001, elle obtient la bourse d'aide au développement du festival du cinéma méditerranéen de Montpellier pour son projet de premier long-métrage, MON TRESOR.
Rezo Films