Résumés(1)

Fontamara est un village oublié de tous, dont les habitants sont surnommés "cafoni" (paysans). Bernardo Viola veut épouser Elvira, mais pas avant d'avoir gagné assez d'argent pour acheter une terre. Pour cela, il pense aller travailler à la ville. Lorsque Maria Grazia, une villageoise, est violée par les fascistes, Bernardo et Antonio quittent Fontamara pour Rome. Après avoir été escroqués par un avocat, ils sont invités dans un restaurant par un antifasciste puis arrêtés par la police... (Festival International du Film de La Rochelle)

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Dionysos 

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français Le récit suit non seulement les destins du pauvre village de Fontamara, habité par des montagnards rebelles, mais aussi le destin de Berardo Violi (Michele Placido), un sans-terre et petit-fils d'un célèbre bandit. L'Italie est déjà aux mains des chemises noires, qui entourent non seulement la campagne et les villes de leur machinerie primitive de violence et de menace, mais qui, en collaboration avec les élites économiques, contrôlent également la vie économique et catalysent la division de classe du pays. En plus de la lente montée de la résistance de Fontamara contre les fascistes, nous pouvons également voir, à travers l'exemple de la bravoure et du dévouement de Berardo, la désintégration de la conscience traditionnelle et de l'auto-identification fermée des villageois italiens (nous, les villageois des montagnes contre ces étrangers en bas dans la ville, nous de Fontamara avons notre propre saint patron, etc.). Il est remplacé par la lutte contre l'ennemi fasciste commun, qui non seulement unit enfin les villageois aux habitants des villes, mais porte aussi la promesse de poursuivre la lutte à un niveau supérieur. Il ne peut bien sûr s'agir de rien d'autre que de la lutte économique, de classe - pas par hasard, comme on pourrait le penser à première vue, les villageois appellent leur lettre de rébellion "Che fare?". Il convient de souligner en particulier comment Lizzani laisse les événements clés (y compris les climax finaux d'un film presque de plus de deux heures !) se dérouler hors champ et comment nous les apprenons ainsi indirectement par le biais des personnages secondaires (ce qui n'enlève rien à leur puissance). P.S. Le film a été réalisé d'après un roman du même nom de l'écrivain antifasciste Ignazio Silone. ()