Shock Corridor

Un moment cache ces deux aspects - la folie et le triomphe de la raison - et détruit les clichés selon lesquels le génie et le fou ne sont séparés que par une distance infiniment petite : au contraire, seul le moment comprimant la clarté et la confusion, l'image colorée et l'attaque de la folie en noir et blanc, nous amène à une résolution, à une victoire, à un gain - au prix de la perte. Le héros passe par la porte vers la victoire, mais cet arc victorieux repose sur deux piliers... le moment de la victoire est le moment de la défaite pour le héros. Nous atteignons toujours notre but, et il n'y a qu'un seul chemin qui y mène. Bogart a vécu quelque chose de similaire dans "In a Lonely Place" de Ray, mais ici, les actions du héros lui donnent raison tout en le détruisant en un seul instant, bien que cette fusion soit seulement temporelle et contingente - Fuller se trouve à un niveau supérieur ; il montre que le geste victorieux conduit à la défaite par son propre mouvement. Et vice versa. Il est dommage que "Shock Corridor" et son pendant réaliste de cinéma direct "Titicut Follies" soient dans l'ombre d'un film similaire à bien des égards, bien que beaucoup moins subversif, même si cela ne se manifeste pas à première vue, "Vol au-dessus d'un nid de coucou" (il n'est pas surprenant que ce dernier ait été réalisé entièrement en "couleur"...) (05/03/2020)

An incredibly simple story at first glance, where a journalist goes to a mental institution to uncover the truth about a death. From the beginning, you can already guess how it will end, but that doesn't matter at all because the journey here is incredibly interesting and inventive. The characters present here and the scenes involving them are absolutely unique, and the film easily etches into your memory. (02/05/2015)