Et pourtant elle tourne

Philippe (Nicolas Pignon), la trentaine, a une formation de cinéaste mais pour excercer ses talents, il ne trouve qu'un cours privé d'audio-visuel où, en plus des cours qu'il doit assurer, se voit également confier l'étrange mission d'homme à tout faire, notamment la surveillance du matériel et des locaux. Philippe est logé à l'école dans une petite chambre inconfortable. La directrice du cours, Madame Alcina (Béatrice Constantini) est une femme de tete qui tente, par tous les moyens de maintenir à flots un navire qui a facheusement tendance à couler. Mais malgré sa dureté apparente, la directrice n'en est pas moins femme et la présence d'un homme jeune à domicile ne la laisse pas indifférente. D'autant moins qu'elle vit avec un mari paralytique. Ce qui fait qu'elle finira par admettre difficilement un dialogue qui s'ébauche entre Philippe et Jeanne (Eva Roelens) une jeune élève du cours. Celle-ci veut filmer ses émotions, l'ai des rues mais aussi les autres. Elle choisit comme "modèle" pour un travail personnel - et qu'elle accomplit grace à la complicité de Philippe - sa grand'mère, une femme qui lui procure, par sa sereine présence, un apaisement. Mais les jeunes gens ne se rencontreront pas tout à fait et le jour de la présentation des travaux des élèves, Philippe se révolte contre des structures trop contraignantes et perturbe volontairement la cérémonie, à la grande joie du mari de la directrice. (France 2 Cinéma)