Le Grand Pardon

Paris 1982. Pour la première fois, un film policier utilise pour toile de fond le "Milieu" d'aujourd'hui, le plus récent, formé par ceux qui débarquèrent en 1962... Là-bas, en Algérie, ils étaient déjà des caids. En France, ils ont fait leur place. A leur tete, Raymond Bettoun, 50 ans, la stature imposante, jovial et chaleureux, règne en maitre incontesté sur sa "famille" et sur le Paris trouble de la nuit, le Paris des prostituées, du jeu, du racket... Mais, sur les hauteurs dominant sa villa, un homme surveille : le commissaire Duché, irréductible adversaire de Raymond Bettoun. De Bettoun, Duché dit qu'il a appris la loi du milieu à la Casbah, là "où on la lit de droite à gauche". Alors, comment s'entendre quand on n'a pas le meme langage ? Duché attend l'erreur que Bettoun, fatalement, commettra. Mais qui aurait soupçonné, qu'au milieu des trahisons, des lachetés, des abandons, inébranlablement soutenu par sa foi en lui-meme, un gangster pourtant, deviendrait peut-etre à son insu, un héros. (Gaumont)