Résumés(1)

Un jeune homme qui joue aux dés est hanté par l'image de deux femmes blondes, aux cheveux coupés très court, et qui sont comme deux sœurs. Chacun de ses lancers de dés appelle une nouvelle image, une nouvelle scène, qui décrit la possibilité d'une histoire. Dans un pays lointain, des étudiants jouent à des jeux imaginaires et dangereux. L'une d'entre eux, nommée Ève, fait la découverte d'un tableau bleu et blanc représentant une maison tunisienne... (Carlotta Films)

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Critiques (1)

Dionysos 

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français Dans beaucoup de ses œuvres instructives, notamment dans l'insertion explicite de la description du processus créatif dans la bouche d'un personnage, mais c'est un moindre problème dans ce cas - en 1971, la communauté intellectuelle, non seulement en France, connaissait bien l'approche artistique de Robbe-Grillet, qui avait été traitée littérairement depuis les années 50 et cinématographiquement depuis les années 60. En dehors de ce fait, ce film offre à nouveau un diamant robbe-grilletien pur anticausal à mille facettes, chacune reflétant la lumière, la logique, les émotions, les relations avec d'autres scènes ou la compréhension du spectateur d'une manière différente. Comparé à ses autres films, le récit est encore plus libre, car il s'appuie sur des significations antérieures que le spectateur peut ou non utiliser comme guide pour de nouvelles significations - avec cette deuxième échelle de distance (la première étant le paradis lui-même) à partir de l'histoire monocausale, l'auteur rend presque impossible l'orientation spontanée du spectateur dans le film. Et l'auteur recherche cela : le spectateur est contraint de "voler" la signification, l'impression esthétique, l'émotion, l'association visuelle qu'il crée lui-même à partir du film. Cela ne semble pas être le cas, mais même dans ce cas, le film de Robbe-Grillet est loin d'être un mélange aléatoire - de nombreux éléments se répètent et se combinent de manière syntaxique à différents niveaux (verbal, visuel), acquérant de nouvelles significations à mesure qu'ils se déplacent à travers le film (par exemple, le mot "prendre" = prendre). ()