Critiques (1)

Dionysos 

Toutes les critiques de l’utilisateur·trice

français Le titre qui renvoie aux classiques russes (Anna Karenine, Les Frères Karamazov) crée ainsi un cadre pour les analogies et donc pour la compréhension du sens du film ? Non. Ce film ne veut pas être lié à un récit cohérent, il veut reposer sur une série de scènes surréalistes qui s'éloignent du réalisme cinématographique pour se diriger vers des pulsations émotionnelles atmosphériques, destinées à immerger le spectateur dans le film malgré son manque total de sens. Pourtant, le film n'est pas qu'une suite de fragments du subconscient de l'auteur, souffrant d'une discontinuité totale (problème de nombreux surréalismes) - dans le film de Chamdamov, il y a de nombreux motifs récurrents qui traversent tout le film et permettent non seulement une reconstruction basique de la chronologie et de l'intrigue (même si ce n'est pas l'objectif principal), mais surtout de réellement apprécier l'atmosphère du film, respectivement l'atmosphère du monde fictionnel dans lequel il se déroule. C'est un monde typiquement "sur-réel", intemporel, parfois étrangement vide (métro vide - en Russie !), parfois peuplé de personnages étranges en des endroits inattendus ; c'est un monde véritablement imaginaire où des scènes "réelles" peuvent être remplacées par des scènes d'un autre film (apparemment "Les Joies perdues" de Chamdamov, interdites par les autorités dans les années 70 et 80), sans que tout cela cesse d'avoir un "sens" déjà inexistant... ()