Le Diable au corps

  • anglais Devil in the Flesh (plus)

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Une jeune femme désespérée menace de se jeter du haut d'un toit. De l'immeuble voisin, Andréa Raimondi, lycéen romain, et ses camarades de classe, assistent à la scène. Par hasard, son regard croise, sur la terrasse proche, celui de la très belle Giulia Dozza, témoin comme lui. Il en tombe amoureux. Quittant le cours, il la suit jusqu'au tribunal, où Giulia attend le jugement de son fiancé, Giacomo Pulcini, membre des Brigades Rouges... (StudioCanal)

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Critiques (1)

Dionysos 

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français Le film n'est évidemment pas un porno italien doux et le sexe y est sporadique (cependant, parfois assez explicitement, oui...) et il n'a de sens que dans le contexte global du film, qui tourne principalement autour du mouvement social en Italie depuis la fin des années 70, et surtout des années 80. L'époque de la "normalisation" consumériste, qui a effacé tout le radicalisme des années 60 et 70, a conduit la plupart des Italiens à se tourner vers des plaisirs simples tels que la télévision couleur, la voiture et bien sûr le sexe (rappelons-nous de la fameuse justification de Pasolini dans "Salò"). Les personnages masculins du film deviennent le symbole de cette trahison (Bellocchio était lui-même membre du parti communiste et également membre d'une cellule maoïste des années 70) ou, pour certains, de la sagesse acquise - notamment le fiancé de Giula (qui n'a probablement pas d'autre rôle dans le film) et son jeune amant. Mais le film n'est pas aussi simple, car une femme (qui d'autre que) complique les choses. Au premier abord, Giula peut sembler être la manifestation la plus évidente de cette régression primitivement jouissive envers les plaisirs sexuels, mais dans toute son ambiguïté, elle ne devrait pas être jouée de manière étonnamment bonne par M. Detmers et surtout, Bellocchio ne devrait pas terminer le film par une conclusion parfaite, dans laquelle le rôle des conférences scolaires apparemment gratuites, de l'Antiquité à Feuerbach, est réalisé. Giula est-elle une nouvelle Antigone et donc un personnage positif ? Ce film devient-il l'engagement de Bellocchio envers son époque ou bien une confession de ses propres erreurs passées ? ()

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