Après des études de commerce à l'ESSEC, Patrick Grandperret, passionné de sports mécaniques, signe, pour des agences, des reportages photo sur des grands prix. Au début des années 70, la lecture d'Au-dessous du volcan de Malcom Lowry fait naître chez le jeune homme un désir de cinéma - même si l'ouvrage sera finalement porté à l'écran par John Huston. Il débute dans le 7e Art comme photographe de plateau, puis devient assistant réalisateur, notamment auprès de Maurice Pialat. En 1981, il réalise son premier long métrage, Courts-Circuits, dans lequel cet ancien motard mêle sa passion pour les courses et son attachement aux laissés-pour-compte de la société. Cinéaste en marge, Patrick Grandperret gagne alors sa vie en produisant des dizaines de spots publicitaires. Pour son deuxième opus, Mona et Moi, le cinéaste fait une plongée dans le Paris des punks et des squatteurs entre dope, système D et rock'n'roll. Le film obtiendra le Prix Jean-Vigo 1990.
L'Afrique, Patrick Grandperret la traverse à l'occasion du film qui le révèle au grand public, L’Enfant Lion, un conte qui séduit petits et grands en 1993. Le continent noir se retrouve au coeur de ses deux longs métrages suivants, Le Maitre des éléphants (1995), étude d'une relation père/fils, et Les Victimes (1996), un thriller adapté de Boileau-Narcejac. Acteur et producteur occasionnel pour ses amis cinéastes Claire Denis ou Jean-François Stévenin, Grandperret réalise ensuite téléfilms et séries, jusqu'à ce que Sylvie Pialat, lui propose de reprendre un projet avorté de Maurice : Meurtrières, ou la tragique virée de deux adolescentes en rupture de ban. Inspiré d'un fait divers, le film obtient le prix du président du jury Monte Hellman dans la sélection Un Certain Regard, en 2006. Fin 2013, après plusieurs projets avortés, Grandperret retourne à Cuba : Un pays qu’il avait découvert en 1999 en y tournant Couleur Havane téléfilm pour Arte dans la collection Terres étrangères, et il y réalise avec sa fille Fui Banquero, ou l’aventure cubaine d’un jeune banquier qui vient de perdre son père.
Festival International du Film de La Rochelle