Georges Rouquier est né le 23 juin 1909 à Lunel-Vieil dans le département de l’Hérault. Son père est d’origine aveyronnaise et sa mère languedocienne. Son père tient une laiterie qu’il gère avec un de ses oncles, tandis que sa mère s’occupe d’une épicerie. Son père est tué à Verdun en février 1915 ; sa mère est criblée de dettes et doit se séparer de son commerce. À 16 ans, Georges Rouquier devient linotypiste à Paris-Soir. En 1929, il réalise un premier court métrage, Vendanges. En 1942, le producteur Etienne Lallier produit son court métrage Le Tonnelier, qui obtient le le Grand Prix du Court-Métrage à Paris. Commence alors la carrière de cinéaste de Georges Rouquier. Il réalise plusieurs court-métrages jusqu’à son premier long-métrage Farrebique tourné dans la région de sa famille paternelle près de Goutrens dans l’Aveyron.` Le film décrit la vie quotidienne dans une ferme aveyronnaise pendant les quatre saisons de l’année, au moment de l’arrivée de l’électricité. Il est interprété par des paysans aveyronnais qui jouent des rôles proches de leurs propres existences. Une grande polémique survient après la non-sélection du film au Festival de Cannes 1947 et de nombreux critiques imposent que le film soit projeté hors-compétition pendant le Festival.
Une avant première est organisée ensuite à l’Opéra de Paris en présence du Président du Conseil, Paul Ramadier, et de nombreux aveyronnais de Paris. Distribué dans le monde entier, Farrebique est reconnu comme un film exceptionnel, qui sera étudié notamment dans les universités américaines marquant des générations de cinéastes. Georges Rouquier continue son travail de cinéaste en réalisant plusieurs court-métrages, et également des longs métrages de fiction. Il tourne également comme comédien dans plusieurs films. Il réalise de nombreux films documentaires pour différents ministères, et devient producteur d’une série pour la télévision, Les Saisons et les jours. En 1982 il entreprend le tournage de Biquefarre, qui se veut la suite de Farrebique, avec les mêmes protagonistes et les mêmes méthodes de tournage, dans lequel Georges Rouquier poursuit sa réflexion sur l’évolution du mode rural. Le film obtiendra le Grand Prix Spécial du Jury à la Mostra de Venise en 1983. Georges Rouquier est mort en décembre 1989.
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