François Reichenbach

François Reichenbach

Naissance : 03/06/1921
Paris, Île de France, France

Décès : 02/02/1993 (71 ans)
Neuilly-sur-Seine, Paris, Île de France, France

Biographie

Témoin privilégié de son époque, François Reichenbach, enfant de la Nouvelle Vague, a signé de nombreux documentaires essentiels aux quatre coins du monde. Mais c'était aussi un mélomane passionné qui a consacré des portraits sensibles à d'immenses musiciens comme Yehudi Menuhin, Arthur Rubinstein ou Barbara.

Né en 1921, il est issu d'une grande famille d'industriels et grandit entouré d'artistes comme Derain, Vlaminck ou Jacques-Henri Lartigue. Après des études de musique, il est conseiller technique auprès de musées américains pour l'acquisition de toiles de maître en Europe. Observateur insatiable de tout ce qui se passe autour de lui, il réalise en 1955 son premier court métrage, Impressions de New York, sans la moindre connaissance technique. Pour autant, le grand producteur Pierre Braunberger accepte de le produire. Sa carrière de documentariste est lancée.

En 1964, La douceur du village décroche la Palme d'Or du court métrage. Conseillé par Chris Marker, qu'il surnomme son "témoin honnête", il parcourt le monde sans jamais se départir de sa caméra. Il s'intéresse plus particulièrement à trois pays : les États-Unis, le Japon et le Mexique. En 1977, Sex O'Clock USA explore les pratiques sexuelles des Américains, tandis qu'en 1981, Houston, Texas : le prix d'une vie s'interroge sur la peine de mort. Jamais le documentariste ne porte de jugement normatif : il s'affiche avant tout comme un témoin.

Avec un sens du détail qui n'appartient qu'à lui, il repère les frémissements propres aux mutations de son époque. Tout comme La douceur du village, 13 jours en France (1968), autour des Jeu Olympiques de Grenoble, brosse le portrait d'une France en train de disparaître. Dans Les Marines (1957), il s'intéresse à des hommes prêts à mourir au combat à un moment où l'être humain devient machine de guerre. Sans oublier, bien entendu, ces inoubliables portraits d'artistes de Brigitte Bardot, à Orson Welles et Rostropovitch. Des films inclassables où la fiction se mêle au réel, comme Vérités et mensonges qu'il coréalise avec l'auteur de Citizen Kane. En 1987, l'Académie française lui décerne le Grand prix du cinéma en hommage à son œuvre.

Solaris Distribution

Réalisateur

Acteur

Films
1969

Erotissimo

Documentaires
1981

Houston, Texas

Scénariste

Directeur de la photographie

Documentaires
1963

Le Petit Café

1957

Les Marines