Helen Doyle

Helen Doyle

Biographie

Scénariste et réalisatrice indépendante, Helen Doyle fut, en 1973, co-fondatrice du groupe Vidéo Femmes. Elle y réalise et produit des documents percutants sur la condition féminine. Elle collabore à Une Nef et ses sorcières, d’Hélène Roy, puis co-réalise, avec Hélène Bourgault, Chaperons rouges, sur le thème du viol et de l’agression. Primé au Second Annual Video Open à sa sortie, ce vidéo gonflé en film retient l’attention du public au Festival de film de femmes à Sceaux en 1979. En 1981, elle co-réalise, avec Nicole Giguère, C’est pas le pays des merveilles, premier film dans lequel les réalisatrices utilisent une forme peu usitée alors, le « documentaire-fiction ». Après s’être détachée de Vidéo Femmes, Helen Doyle poursuit sa réflexion sur les femmes, la folie et la création, et son vidéo Les mots maux du silence remporte le Gri-gri d’or au festival Folieculture à Nice en 1982 avant d’effectuer une tournée internationale dans plusieurs musées et galeries, notamment à Banff, New York, Los Angeles, Londres, Amsterdam, Toronto, au Japon et en Australie.

Helen Doyle poursuit ses recherches formelles en vidéo et plonge dans un monde onirique et poétique avec Les Tatouages de la mémoire (1985) et La Perdition de Maria, premier volet de la trilogie Un jour, j’irai en Irlande. Elle tourne en 1986 Le Rêve de Voler, ballet aérien avec de jeunes trapézistes québécois, couronné de la Gerbe d’or au festival de Yorktown. En 1994, Je t’aime gros, gros, gros, avec ses touchants portraits de gros, remporte deux prix Gémeaux, dont celui du meilleur documentaire d’auteur, et le prix André-Leroux du meilleur moyen métrage aux Rendez-vous du Cinéma québécois. Avec Le Rendez-vous de Sarajevo (1997), Helen Doyle va à la rencontre d’une jeunesse lucide dans les dédales de l’après-guerre. Projeté en première mondiale au Festival du cinéma et des nouveaux médias de Montréal – où il reçoit un accueil chaleureux et des critiques élogieuses, ce film a aussi été en compétition au Hot Docs (Toronto) en 1998. L'année suivante, un essai sur le goût, Petites histoires à se mettre en bouche (1998), explore, sur un mode joyeux, les plaisirs de la bouche. Elle réalise ensuite un documentaire de création sur les artistes engagés contre la barbarie, Les Messagers (The Messengers), sélectionné au Festival du cinéma et des nouveaux médias de Montréal, à Cinéma du Réel à Nyon et au festival de Namur, avant d'être en lice au festival de télévision à Banff et aux prix Gémeaux.

Elle fonde sa propre maison de production, Productions Tatouages de la mémoire, afin d’y concrétiser un projet qui l'obsède depuis longtemps, Soupirs d’âme (et sa version anglaise Soul Murmur). À partir de ses propres souvenirs et mettant à contribution plusieurs formes d'art, elle y aborde une réflexion sensible sur le sort des enfants abandonnés et victimes des guerres. Sorti en 2004, Soupirs d’âme a remporté un prix au Festival international de films sur l’art (FIFA), au Festival de Créteil et aux Golden Sheaf Awards à Yorkton. Il a été selectionné au festival de Tel-Aviv et Ramallah et au Camera Dance de Toronto. Réalisé sur trois années, le long métrage documentaire Birlyant, une histoire tchétchène / Birlyant, a Chechen Story reçoit un accueil chaleureux aux Rendez-vous du cinéma québécois et au Festival international de Films de Femmes de Créteil 2008. Avec l’histoire de cette femme, Helen Doyle nous présente, sous un angle particulier, une vision différente du conflit tchétchène, des conséquences de la guerre et du destin tragique d’un peuple.

Spira

Réalisatrice

Scénariste

Productrice

Documentaires
2024

Au lendemain de l'odyssée