Marie Dumora tourne une première comédie documentaire dans un bac à sable autour de drames de seaux et de pelles puis le film suivant dans le petit bureau d’une administration où les gens abandonnés à la naissance viennent chercher leur histoire. Elle cadre elle-même. Chaque film est tourné à quelques kilomètres de l’autre dans l’Est de la France. Elle se crée ainsi un territoire de cinéma, où le personnage d’un film l’amène vers le suivant comme un fil d’Ariane. D’abord une trilogie d’enfants placés en foyer à 9 ans puis à 15 ans. Le film des garçons qui ratent un CAP de menuiserie avec beaucoup d’élégance, puis celui des filles qui baptisent un enfant et rencontrent un beau manouche qui vit derrière les rails. Un autre cycle donc de l’autre côté des rails avec les manouches, ferrailleurs, ou musiciens virtuoses. Puis retour aux enfants du passé avec Belinda 10 ans plus tard. Ses films ont été récompensés ou projetés dans divers festivals (Prix du Documentaire au FID Marseille, Prix au Cinéma du réel, Entrevues Belfort, Amiens, Documenta Madrid, Lisbonne).
Escales Documentaires
